Pour une opération de la cataracte, le prix dépend principalement du choix de l’implant mis en place pour remplacer le cristallin opacifié et de la méthode opératoire utilisée. Une fois ces éléments connus et avant de se faire opérer, il est donc fortement conseillé aux patients de contacter l’Assurance Maladie ainsi qu’une éventuelle mutuelle, pour connaître précisément le montant de la prise en charge.
Les facteurs qui impactent le prix de l’opération
Le parcours préopératoire du patient atteint de cataracte revêt une importance capitale. Il sert en particulier à déterminer le type d’implant approprié et à sélectionner la technique opératoire la mieux adaptée.
Quels que soient les choix réalisés sur ces différents points, le principe de base de l’intervention reste identique : retirer le cristallin opacifié et le remplacer par une lentille artificielle qui présente un double avantage. En premier lieu, puisqu’elle est parfaitement transparente, elle permet de rétablir un trajet normal des rayons lumineux à travers l’œil jusqu’à la rétine.
De plus, cet implant corrige aussi les autres éventuels troubles de la vision, tels qu’une amétropie (myopie, hypermétropie, astigmatisme), associée ou non à de la presbytie. Cependant, le coût des implants diffère selon les défauts visuels à prendre en charge, ce qui représente une part significative de la variation du prix de l’intervention.
Par ailleurs, au début de l’opération, le chirurgien doit pratiquer des incisions dans la cornée ainsi qu’à l’avant de la capsule (« sac cristallin ») dans laquelle est contenu le cristallin. Cela peut être réalisé à la main ou à l’aide d’un laser Femtoseconde, cette option offrant théoriquement une précision accrue. L’utilisation du Femtoseconde peut également s’imposer lorsque l’œil du patient présente des espaces plus étroits que la normale et rendant les gestes manuels plus difficiles à exécuter.
De même, lorsque le cristallin s’est déjà très durci, il est parfois nécessaire de commencer sa fragmentation au laser avant de recourir à une sonde à ultrasons, afin de préserver les structures oculaires, notamment l’endothélium, la couche la plus interne de la cornée. Cependant, l’utilisation du laser Femtoseconde engendre une augmentation notable du coût de l’intervention, en raison du prix élevé de cet équipement sophistiqué.
Que doit payer le patient ?
Lorsque la cataracte est traitée sans recours au laser Femtoseconde, l’intervention est entièrement prise en charge par l’Assurance Maladie, à l’exception des éventuels dépassements d’honoraires et du prix de l’implant. À cet égard, il convient de souligner que seuls les implants monofocaux, qui ne corrigent la vision du patient qu’à une seule distance, font l’objet d’un remboursement total.
En revanche, les implants toriques, conçus pour corriger l’astigmatisme, ainsi que les implants multifocaux (correction visuelle à plusieurs distances d’observation), ne bénéficient d’aucune prise en charge. Cependant, un nombre croissant de complémentaires santé proposent un remboursement, partiel ou intégral, des implants toriques ou multifocaux. Cela varie en fonction du type de contrat souscrit par le patient.
Ainsi, après la remise du devis personnalisé par le praticien en fin de parcours préopératoire, il est important de se renseigner auprès des divers organismes de santé pour connaître précisément le montant total pris en charge pour l’intervention. Puisque le traitement de la cataracte est rarement urgent, le patient dispose généralement du temps nécessaire pour obtenir ces différentes informations.
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