La cataracte sous capsulaire postérieure est une opacification de la partie postérieure de la capsule qui entoure le noyau et le cortex du cristallin. Elle est plus gênante que d’autres formes de cataracte, notamment en pleine lumière. Bien que le vieillissement en soit la cause principale, d’autres facteurs jouent un rôle, comme la myopie forte, les uvéites chroniques, le diabète ou certaines maladies inflammatoires. Une exposition prolongée aux radiations médicales, aux rayons solaires ou aux corticostéroïdes, augmente aussi le risque d’apparition de cette affection.
La cataracte ou les cataractes ?
On désigne par le terme « cataracte », la formation progressive sur le cristallin de zones opaques qui gênent le passage des rayons lumineux vers la rétine et viennent par conséquent perturber la vue du patient.
Plus précisément, il existe en réalité différents types de cataracte selon la zone du cristallin atteinte d’opacification. Cette lentille naturelle biconvexe d’environ 9 millimètres de diamètre et 4 millimètres d’épaisseur maximum est en effet composée de trois éléments principaux : un noyau central entouré du cortex, lui-même contenu dans une fine capsule.
Ainsi, lorsque c’est le noyau qui est atteint, la cataracte est dite « nucléaire ». Pour sa part, la cataracte « cortico-nucléaire » correspond à des cas d’opacification du cortex et du noyau. D’autres fois, les opacités apparaissent à l’intérieur de la partie antérieure de la capsule (cataracte « sous capsulaire antérieure ») ou sur sa partie postérieure.
C’est ce dernier cas que l’on appelle « cataracte sous capsulaire postérieure ». Il s’agit d’une forme de cataracte particulièrement gênante, même à un stade peu avancé. En effet, elle affecte directement l’axe visuel et induit la sensation d’un voile permanent qui est d’autant plus marqué que la pupille se rétrécit, c’est-à-dire en pleine lumière.
Cataracte sous capsulaire postérieure : facteurs favorisants
Bien que le vieillissement naturel soit la principale cause de cataracte sous capsulaire postérieure, d’autres facteurs favorisent son apparition.
Parmi eux, certaines pathologies oculaires jouent un rôle majeur, comme la myopie forte, la rétinite pigmentaire ou les uvéites chroniques. De plus, les traumatismes oculaires peuvent induire son développement et certains traitements médicaux et expositions environnementales sont également impliqués.
Ainsi, l’usage prolongé de corticostéroïdes augmente significativement le risque d’opacification sous-capsulaire. De même, l’exposition aux radiations, notamment dans le cadre de traitements anticancéreux, ou celle aux rayons ultraviolets, favorisent son apparition.
Par ailleurs, plusieurs maladies systémiques sont associées à ce type de cataracte. Notamment, le diabète sucré joue un rôle important, tout comme certaines maladies chroniques, en particulier la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus.
Enfin, les personnes souffrant d’atopie (prédisposition génétique à développer des réactions allergiques excessives, comme l’asthme, la dermatite atopique ou la rhinite allergique), sont statistiquement plus souvent atteintes, bien que le lien exact entre ces affections et la cataracte sous-capsulaire postérieure ne soit pas encore totalement élucidé.
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