Traitement de la cataracte : un médicament bientôt sur le marché ?

par | 26 décembre 2022

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Cataracte

Le seul mode de prise en charge de la cataracte est aujourd’hui chirurgical. Néanmoins, si les résultats expérimentaux sont confirmés et que la molécule mise en jeu passe les différents protocoles réglementaires de validation pour utilisation sur l’Homme, il se pourrait qu’un traitement médicamenteux fasse un jour son apparition.

 

La cataracte, qu’est-ce que c’est ?

 

La cornée et le cristallin sont les deux lentilles naturelles de l’œil, transparentes, pour laisser cheminer les rayons lumineux jusqu’à la rétine. Mais, la plupart du temps sous l’effet de l’âge, même si d’autres causes sont parfois observées (certains traitements médicaux, vitrectomie, traumatisme oculaire…), le cristallin peut avoir tendance à s’opacifier. C’est la cataracte, affection quasi inéluctable dont les premiers effets commencent à se faire sentir aux alentours de 65 ans.

Les sujets atteints voient alors trouble, comme s’ils regardaient au travers d’un voile qui s’opacifie au fil du temps, la cataracte présentant un caractère évolutif. Les couleurs et les contrastes sont moins bien distingués, les éblouissements fréquents sous l’effet de lumières vives, rendant notamment de plus en plus compliquée la conduite nocturne.

Lorsqu’elle devient trop gênante dans la vie quotidienne et que l’ajustement des verres correcteurs n’est plus une solution suffisante, seule une intervention chirurgicale permet de soigner la cataracte.

 

La chirurgie, seule manière de traiter la cataracte aujourd’hui

 

Le principe du traitement chirurgical de la cataracte est d’extraire le cristallin pour le remplacer par un implant artificiel. Outre qu’il est bien sûr transparent, il permet par ailleurs, en fonction de ses propriétés optiques, de prendre en charge un éventuel défaut de vision comme l’astigmatisme, l’hypermétropie, la myopie ou la presbytie.

Pratiquement, l’opération est réalisée sous anesthésie locale et dure environ 30 minutes. Le patient est autorisé à rentrer chez lui dans la journée. Dans le cas le plus fréquent de cataracte bilatérale, il faut planifier deux interventions, une par œil, espacées d’une semaine au minimum.

En début d’opération, après avoir pratiqué des incisions minuscules (2 millimètres environ), le praticien ouvre la face avant de la capsule qui contient le cristallin. Celui-ci est alors désagrégé au moyen d’une sonde à ultrasons.

Après cette étape de « phaco-émulsification », les fragments cristalliniens sont extraits et l’implant introduit, via l’une des incisions préalablement pratiquées.

 

Des recherches menées pour trouver un traitement médical

 

Le traitement chirurgical de la cataracte est aujourd’hui son seul mode de prise en charge. Il s’agit d’un geste efficace, sûr, très maîtrisé, puisque la chirurgie de la cataracte est l’intervention la plus pratiquée chaque année en France comme à l’international.

Néanmoins, l’espoir d’un traitement médicamenteux qui existe depuis plusieurs années au sein de la communauté scientifique, a récemment été ravivé.

Ainsi, les résultats récents de différentes études, obtenus sur des chiens, des souris ou des lapins atteints de cataracte, ont mis en évidence l’effet bénéfique de gouttes oculaires spécifiques. Celles-ci, en s’opposant au réagencement des protéines constitutives du cristallin à l’origine de la cataracte, auraient permis de diminuer de manière significative la formation de zones opaques sur le cristallin.

Il s’agit d’une piste intéressante puisqu’elle permettrait de s’affranchir partiellement d’un traitement chirurgical qui, vieillissement de la population mondiale oblige, va sinon concerner de plus en plus d’individus.

Cependant, ces résultats restent encore aujourd’hui au stade expérimental et il faudra plusieurs dizaines d’années pour que la molécule puisse être commercialisée, si elle s’avère réellement efficace. Ces premiers résultats demanderont dans le futur à être confirmés, puis, le cas échéant, la molécule mise en jeu devra passer tous les stades réglementaires de validation avant d’être autorisée pour le traitement chez l’humain. De nombreuses pistes similaires ont été étudiées et abandonnées par le passé car inefficaces.

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