La cataracte secondaire n’est pas une récidive de la cataracte. D’un point de vue scientifique, il convient plutôt de parler d’Opacification Capsulaire Postérieure (OCP), phénomène fréquent et bénin dont le traitement repose sur l’utilisation d’un laser YAG. La récupération visuelle est ensuite rapide et les précautions après l’opération de la cataracte secondaire sont simples.
L’Opacification Capsulaire Postérieure et sa prise en charge
Chez au moins 30% des patients opérés de la cataracte, dans les 5 ans qui suivent l’intervention, se déclenche une opacification de la face postérieure de la capsule qui contenait initialement le cristallin et dans laquelle se trouve la lentille mise en place pour le remplacer. Ce phénomène est dû à une prolifération cellulaire qui induit une vision floue et des éblouissements. Devant de tels symptômes, une consultation s’impose.
Selon les cas et son degré d’avancement, l’OCP est simplement surveillée ou bien la décision est prise de la prendre en charge. Le traitement se fait avec un laser YAG qui permet d’ouvrir l’arrière de la capsule opacifiée (« capsulotomie »). Ce geste simple, rapide et indolore, permet de rétablir un trajet normal des rayons lumineux vers la rétine.
La vue du patient s’améliore généralement en quelques jours tout au plus. Il retrouve ensuite l’acuité visuelle qu’il avait après traitement de la cataracte. Cependant, les premiers temps, il est normal qu’apparaissent de petites rougeurs oculaires. Le patient perçoit aussi des corps flottants et il est temporairement un peu plus sensible à la lumière.
Les précautions après une opération de la cataracte secondaire
Le patient peut regagner son domicile immédiatement après l’intervention. Il doit néanmoins être accompagné par un proche. En effet, avant la capsulotomie, la pupille a été dilatée par instillation de gouttes spécifiques et cela induit notamment des éblouissements pendant quelques heures.
Le traitement post-opératoire démarre immédiatement après l’intervention et repose simplement sur l’utilisation des collyres prescrits. Leur rôle est de prendre en charge la légère inflammation due à la capsulotomie et d’éviter une augmentation anormale de la pression intra-oculaire.
Par ailleurs, le patient est revu en consultation dans les 15 jours qui suivent le traitement de l’OCP, pour s’assurer que la récupération s’est faite normalement, sans complications. Celles-ci restent extrêmement rares mais sont en théorie possibles. Elles incluent des phénomènes de nature inflammatoire, une hypertonie oculaire (pression intra-oculaire trop élevée) ou encore un déplacement de l’implant mis en place en remplacement du cristallin lors du traitement initial de la cataracte.
Enfin, un patient traité par capsulotomie doit être vigilant à certains signes, notamment une vision qui se voile ou la réapparition de corps flottants, même des années après l’intervention. Ils doivent pousser à consulter le plus rapidement possible, pour écarter l’hypothèse de complications rétiniennes graves.
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