Plutôt que de « cataracte secondaire », il est plus juste de parler d’Opacification Capsulaire Postérieure (OPC). Cette expression désigne un phénomène de multiplication cellulaire sur la face postérieure du sac cristallin, structure sur laquelle repose l’implant initialement mis en place pour soigner la cataracte du patient. Trouble bénin, l’OPC se corrige facilement grâce à une intervention rapide et peu invasive réalisée au laser YAG.
Opération de la cataracte et sac cristallin
Le cristallin est enfermé dans une capsule composée de collagène : le sac cristallin. Lors de l’opération de la cataracte, le chirurgien commence par découper un disque d’environ 5,5 millimètres de diamètre sur sa face avant. Cette étape de l’intervention porte le nom de « capsulorhexis » et fournit un accès direct au cristallin lui-même. Cela permet au praticien de le fragmenter aux ultrasons puis d’en retirer les débris. Il procède alors au nettoyage du sac cristallin, pour garantir la transparence optimale de cette structure biologique. Enfin, l’implant artificiel destiné à remplacer le cristallin est inséré et il prend appui sur la face arrière du sac.
Définition et prévalence de la cataracte secondaire
Selon les données épidémiologiques disponibles, l’Opacification Capsulaire Postérieure (OPC ou « fibrose capsulaire »), survient dans les cinq ans suivant l’opération chez 30 à 50 % des patients opérés de la cataracte.
Par abus de langage, l’OPC est souvent désignée comme une « cataracte secondaire ». Or, ce phénomène correspond à une prolifération cellulaire sur la face postérieure du sac cristallin. Cela n’a rien à voir avec la cataracte proprement dite qui est une opacification progressive du cristallin lui-même, généralement liée à l’âge et survenant le plus souvent après 65 ans.
L’OPC est une affection totalement indolore mais, puisqu’elle induit une opacification qui gêne le passage des rayons lumineux au travers de l’œil, l’acuité visuelle diminue. Les patients perçoivent souvent des images dédoublées, souffrent d’éblouissements et distinguent les couleurs avec moins de netteté. La fibrose capsulaire non traitée peut conduire à une perte totale mais non irréversible de la vue, car les cellules continuent à proliférer.
Traitement de la cataracte secondaire : principe et prix
La prise en charge de l’OPC est chirurgicale. L’intervention démarre par l’introduction dans l’œil de gouttes anesthésiantes et d’un collyre mydriatique, pour dilater la pupille. La face postérieure du sac cristallin est alors découpée au laser YAG (« capsulotomie »), pour en retirer la zone opacifiée. Au total, cette chirurgie ne dure que quelques minutes et elle est totalement indolore. Ensuite, le patient peut immédiatement regagner son domicile. Il retrouve une vision normale en quelques jours et les cas de récidive sont rares.
Le coût du traitement varie en fonction des caractéristiques du patient et ne peut être déterminé qu’après consultation. Il est dans tous le cas bien inférieur au prix du traitement initial de la cataracte, notamment parce que ce dernier incluait l’achat des implants et leur mise en place. Or, le traitement de l’OPC ne nécessite pas de les changer ou d’intervenir à leur niveau.
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