L’apparition de la cataracte avec l’âge n’est pas systématique mais presque : au-delà de 85 ans, environ 2 personnes sur 3 en sont atteintes. Néanmoins, l’intervention chirurgicale n’est que rarement obligatoire et, dans la majorité des cas, sa tenue est dictée par le degré de handicap induit et ressenti par le patient. Quoi qu’il en soit, il est prouvé que certaines mesures peuvent aider à retarder l’apparition de la cataracte et donc une éventuelle chirurgie.
L’opération de la cataracte n’est que rarement obligatoire
Seules des circonstances très particulières rendent obligatoire le traitement chirurgical de la cataracte. C’est notamment le cas chez les rares enfants atteints par cette affection. En effet, dans un tel contexte, il est essentiel d’opérer, pour éviter que le cerveau finisse par ne plus considérer les informations transmises par l’œil touché (amblyopie).
De même, chez certains sujets plus âgés, l’intervention peut aussi être rendue obligatoire, quand l’opacification du cristallin empêche d’examiner le fond de l’œil ou bien qu’il existe un risque de complication important (glaucome aigu, uvéite…).
Sinon, se faire opérer de la cataracte reste avant tout un choix personnel et l’on peut très bien vivre sans, même si ce trouble induit un handicap visuel croissant, puis, à son stade ultime, une cécité, certes réversible par prise en charge chirurgicale.
Ainsi, il est tout à fait possible d’éviter l’opération de la cataracte. Néanmoins, une question que se posent souvent les patients est de savoir si certaines pratiques peuvent contribuer à retarder son déclenchement.
La bonne gestion des causes de la cataracte pour retarder son apparition
Le vieillissement est la principale cause de la cataracte. De ce point de vue-là, il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire. De même, cette affection peut aussi être favorisée par certains traitements médicaux, comme la radiothérapie ou la prise de corticoïdes sur le long terme. Ces mesures sont rarement évitables, elles servent à prendre en charge des pathologies bien plus graves que la cataracte et la priorité est donc claire.
Néanmoins, d’autres causes de l’opacification du cristallin peuvent être maîtrisées, au moins partiellement. En particulier, si les sujets diabétiques sont statistiquement plus touchés par la cataracte, il est prouvé qu’une bonne régulation médicale de leur glycémie retarde significativement l’opacification du cristallin.
Enfin, certains facteurs favorisants de la cataracte sont aisément maîtrisables : moins fumer, moins boire d’alcool, protéger ses yeux des rayons du soleil, sont autant de mesures simples pour retarder l’apparition de la cataracte et donc une éventuelle chirurgie.
Et l’alimentation dans tout ça ?
Plusieurs études ont exploré le lien entre la consommation d’aliments riches en vitamines antioxydantes, notamment C et E, et la diminution du risque de développer une cataracte. Leurs résultats sont partagés et font encore débat au sein de la communauté scientifique.
Néanmoins, plus généralement, une alimentation riche en antioxydants est bénéfique pour la santé, y compris celle des yeux, et ne saurait donc nuire.
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