De manière générale, les matériaux utilisés pour la fabrication des implants cristalliniens assurent une durée de vie suffisante pour que les patients opérés n’aient pas à les changer. Cependant, dans des circonstances assez rares, une seconde intervention peut s’avérer nécessaire, soit pour affiner la correction optique apportée, soit pour remettre en place une lentille dont le déplacement accidentel induit un inconfort visuel.
Matériaux et durée de vie des implants pour la cataracte
La formulation des matériaux qui constituent les implants mis en place en remplacement du cristallin est variable d’un fabricant à un autre. Elle fait dans tous les cas l’objet de tests d’innocuité extrêmement poussés avant que les lentilles ne soient introduites sur le marché.
Ainsi, notamment en France, où de nombreuses instances nationales encadrent les pratiques médicales et les matériaux ou médicaments utilisés, la composition de l’implant ne doit en aucun cas être source d’inquiétude et tous sont conçus pour durer tout au long de la vie du patient, quel que soit l’âge auquel a lieu l’opération et le matériau constitutif : acrylique hydrophile, acrylique hydrophobe, silicone ou PMMA (polyméthacrylate de méthyle) par exemple.
Ainsi, dans l’immense majorité des cas, l’implant introduit pour redonner à l’œil une transparence normale et prendre en charge les autres défauts visuels du patient, n’a jamais à être retiré. Certaines circonstances exceptionnelles peuvent néanmoins parfois rendre nécessaire une intervention secondaire, quelle que soit sa nature exacte.
Implant cataracte : pourquoi le changer ou réopérer ?
Les tests biométriques réalisés avant l’intervention permettent généralement d’assurer la qualité de la correction optique apportée et son adéquation avec les besoins du patient.
Exceptionnellement, il peut cependant arriver que le résultat obtenu ne donne pas satisfaction. Lorsque cette correction inadaptée est constatée suffisamment tôt, il est possible de substituer à l’implant original une nouvelle lentille artificielle.
Cependant, après quelques semaines, la formation d’adhérences entre la capsule du cristallin et l’implant peut rendre la chirurgie d’ablation extrêmement délicate. Ainsi, lorsque la correction est insatisfaisante, il est parfois préférable d’orienter le patient vers le port de verres correcteurs ou une intervention de chirurgie réfractive au laser.
Par ailleurs, il peut parfois arriver que la lentille insérée se déplace, par exemple sous l’effet d’un choc. Cela peut alors altérer la qualité de la correction optique initiale, notamment pour les implants toriques qui servent à traiter l’astigmatisme, puisque leur axe d’implantation est primordial. D’autres fois, la gêne est due au fait que le sujet voit en permanence le bord de l’implant dans son champ de vision.
Il s’agit certes d’une complication ennuyeuse, mais de gravité modérée, et dont la prise en charge se fait au cours d’une seconde intervention. Celle-ci est généralement assez aisée, puisque les déplacements d’implants sont le plus souvent constatés peu de temps après l’intervention, avant que ne se soient formées des adhérences avec la partie postérieure du sac cristallin.
0 commentaires