Implant oculaire cataracte et IRM : quelles sont les contre-indications ?

Les implants oculaires utilisés pour soigner la cataracte ne réagissent pas au champ magnétique puissant mis en jeu au cours d’une analyse par IRM. Néanmoins, le principe de précaution fait qu’il est conseillé d’informer l’équipe médicale de l’existence de lentilles intra-oculaires en amont de la réalisation d’une IRM et de produire le document qui décrit précisément le type de la lentille artificielle mise en place.

 

IRM : qu’est-ce que c’est ?

L’eau, molécule formée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène, représente environ 60% du poids du corps humain, ce pourcentage variant néanmoins, notamment en fonction de l’âge du sujet. Elle est répartie à l’extérieur mais aussi dans les cellules constitutives des organes.

L’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) repose sur le fait que, quand ils sont soumis à un champ magnétique, les atomes d’hydrogène contenus dans les molécules d’eau changent d’orientation. Quand le champ magnétique s’interrompt ou est perturbé, les atomes d’hydrogène reviennent à leur position initiale en émettant un signal électrique. La vitesse avec laquelle ils reprennent leur orientation initiale est fonction de la densité des organes et des tissus qui composent le corps.

Grâce aux détecteurs dont il est équipé, un équipement d’IRM analyse les infimes champs électriques produits et peut ensuite reconstruire une image en 2 ou 3 dimensions des structures observées.

L’IRM est une méthode particulièrement utile pour observer les organes « mous », comme le cerveau, la moelle épinière, les viscères, les muscles ou les tendons. Cette technique donne une qualité d’image supérieure aux autres méthodes d’imagerie médicale.

 

Quels objets peuvent poser problème au cours d’une IRM ?

L’utilisation d’un champ magnétique puissant implique que le patient n’ait aucun objet métallique (bijoux, piercings, prothèses auditives ou dentaires…) sur lui au cours de l’analyse.

Par ailleurs, les patients équipés d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) ne peuvent pas subir d’IRM, au risque sinon de perturber son fonctionnement. La même réserve s’applique aux individus porteurs de neurostimulateurs utilisés contre la maladie de Parkinson.

D’autre part, l’existence d’une valve cardiaque ou d’un clip vasculaire doit systématiquement être signalée. Ces objets ne sont plus métalliques aujourd’hui mais pouvaient l’être il y a encore quelques années.

En revanche, les prothèses orthopédiques ou les matériels d’ostéosynthèse (broches, plaques, vis) ne posent généralement pas de problème car ils sont solidement fixés.

Enfin, les implants mis en place en remplacement du cristallin pour soigner la cataracte ne constituent pas a priori une contre-indication à la réalisation d’une IRM. Dans leur immense majorité, ils sont en effet constitués de matériaux qui ne réagissent pas aux champs magnétiques, polyméthacrylate de méthyle (PMMA), acrylique ou autre.

Néanmoins, principe de précaution oblige, il est conseillé d’informer l’équipe médicale en charge de réaliser l’IRM du port d’implants cristalliniens et de lui fournir la carte remise au moment de la chirurgie de la cataracte, qui donne les détails nécessaires :  modèle, matériau, date, etc.

Les réponses du Dr Rambaud à vos questions fréquentes

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Cette page a été rédigée par le Docteur Camille Rambaud, ophtalmologue à Paris et spécialiste de la chirurgie de la cataracte.

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