Après l’opération de la cataracte, un certain nombre de troubles en réaction à la lumière sont susceptibles d’être ressentis, généralement de façon transitoire pendant quelques semaines ou quelques mois. En langage scientifique, ils sont appelés « dysphotopsies » et se manifestent principalement sous la forme d’éblouissements et de halos lumineux, voire de zones d’ombre en périphérie du champ visuel. Par ailleurs, après traitement de la cataracte, il est aussi possible que l’œil marque une sensibilité accrue à certaines longueurs d’onde, notamment celles qui correspondent à la lumière bleue et violette.
Éblouissements
Après avoir été opérés de la cataracte, certains patients peuvent ressentir une sensibilité accrue à la lumière vive, notamment en plein soleil ou lors de la conduite nocturne. Ce phénomène est le plus souvent transitoire et ne dure généralement que quelques semaines à 3 mois, temps nécessaire à l’adaptation naturelle du sujet.
Halos lumineux
Perçus comme des anneaux lumineux qui entourent les sources de lumière, en particulier la nuit, des halos sont susceptibles d’être ressentis pendant 1 à 6 mois après l’intervention. Souvent observé chez les sujets équipés de lentilles multifocales, il est rare que ce phénomène se prolonge davantage et l’amélioration spontanée est l’évolution la plus fréquente.
Zones d’ombre dans le champ de vision périphérique
Dans le premier mois qui suit la chirurgie de la cataracte, certains sujets perçoivent une ombre en croissant dans leur champ de vision périphérique. Dans l’immense majorité des cas, ce désagrément disparaît en 2 ou 3 mois, une fois que le patient s’est adapté aux implants mis en place. Cependant, il peut aussi arriver que cela soit dû à la réfraction de la lumière sur les bords d’un implant mal centré, ce qui peut alors justifier une intervention secondaire afin de repositionner la lentille artificielle.
Hypersensibilité à la lumière bleue et violette
Pour éviter cette hypersensibilité parfois rapportée, la meilleure stratégie est de mettre en place dès le début des implants « filtrants », de teinte jaune pâle ou ambrée, cette coloration étant imperceptible après leur introduction dans l’œil. Cela permet en effet d’éviter que celui-ci ne soit soudainement exposé à des longueurs d’onde qu’il n’avait plus perçues depuis des années, puisque le cristallin, en s’opacifiant, jaunit progressivement, ce qui augmente sa capacité à atténuer la lumière bleue et violette.
Sinon, dans le cas d’implants non teintés, ce désagrément est susceptible de perdurer plusieurs mois, même si une adaptation progressive a souvent lieu, le cerveau ayant la capacité de s’adapter au nouveau spectre lumineux qu’il perçoit.
0 commentaires