L’immense majorité des chirurgies de la cataracte a lieu en mode ambulatoire : le patient regagne son domicile accompagné par un proche quelques heures après l’intervention. Cependant, une hospitalisation peut parfois s’avérer nécessaire, par exemple si c’est une anesthésie locale qui a été pratiquée ou bien que le patient âgé vit seul, et qu’il aurait trop de difficultés à assurer les tâches quotidiennes dans les jours qui suivent l’intervention.
Déroulement classique d’une opération de la cataracte : anesthésie locale et mode ambulatoire
Dans la plupart des cas, l’opération de la cataracte se fait après avoir anesthésié l’œil à opérer grâce à l’instillation de gouttes spécifiques, plus rarement par des injections péri-bulbaires. Cette anesthésie locale est suffisante pour que le patient ne ressente aucune douleur per-opératoire.
Ensuite, après avoir pratiqué de minuscules incisions dans l’œil, le praticien découpe la face avant de la capsule qui contient le cristallin. Celui-ci est alors désagrégé aux ultrasons et ses fragments sont extraits. Une fois cette étape terminée, le chirurgien met alors en place une lentille artificielle qui rend sa transparence à l’œil, en appui sur la face postérieure de la capsule.
Il s’agit généralement d’un traitement ambulatoire : les sujets opérés regagnent leur domicile dans la journée.
Cas particuliers : anesthésie générale et/ou hospitalisation
Dans certaines circonstances très particulières, une anesthésie générale est nécessaire, et le patient doit alors être gardé au moins une nuit sous surveillance. C’est en particulier le cas des jeunes enfants atteints de cataracte congénitale.
Uni ou bilatéral, ce trouble touche environ 3 nouveau-nés sur 10000. Ses causes varient et il peut notamment être de nature héréditaire ou avoir été contracté via la mère, par transmission d’une infection au cours de la grossesse ou de l’accouchement (herpès, toxoplasmose, oreillons, rubéole…).
Or, contrairement aux adultes, chez les sujets très jeunes, peu coopératifs et qui risqueraient de bouger au cours de l’intervention sous anesthésie locale, le traitement de la cataracte ne peut pas attendre. Cela risquerait sinon de déboucher sur un mauvais développement des voies visuelles (amblyopie), parfois de manière irréversible, ou l’apparition d’un strabisme ou bien d’un nystagmus.
Plus rarement, l’anesthésie générale est aussi pratiquée chez certains adultes, pour des raisons diverses et sous proposition de l’anesthésiste qui est rencontré au cours du cycle préopératoire. Une hospitalisation d’une nuit doit alors être planifiée.
Enfin, chez les personnes âgées, l’hospitalisation peut être la conséquence de considérations pratiques. Ainsi, par exemple, un senior qui vit seul et a des problèmes de locomotion, aura encore plus de mal à exercer les tâches quotidiennes pendant quelques temps après l’opération de la cataracte, puisque la vision de l’œil opéré sera trouble. L’hospitalisation est alors une bonne solution.
0 commentaires