Quelle qu’en soit la cause, l’opacification du cristallin est désignée sous le terme « cataracte ». Cette affection évolutive induit un inconfort visuel progressif et son seul traitement est chirurgical. Il consiste à extraire le cristallin devenu opaque et à le remplacer par une lentille artificielle, non seulement parfaitement transparente, mais qui permet aussi de prendre en charge les défauts de vision préexistants : myopie ou hypermétropie, astigmatisme et presbytie.
Qu’est-ce que la cataracte ?
Lorsqu’ils pénètrent au sein du globe oculaire, les rayons lumineux sont déviés par deux lentilles naturelles, la cornée et le cristallin. Cette réfraction optique fait que, au fond de l’œil, à la surface de la rétine, les rayons lumineux se focalisent en un point unique. C’est là que se forment alors les images, grâce aux cellules photoréceptrices qui tapissent la rétine.
Cela étant dit, le fait que la lumière traverse l’œil sans encombre sous-entend qu’elle ne rencontre aucun obstacle et que le globe oculaire soit parfaitement transparent. Chez les patients atteints de cataracte cela n’est plus le cas : au niveau de leur cristallin se forment progressivement des zones opaques (« corps amyloïdes »). Ainsi, au fil du temps, la lumière atteint de plus en plus difficilement le plan rétinien.
Cette baisse progressive de la transparence oculaire a des répercussions directes. Les sujets atteints de cette pathologie ont de plus en plus l’impression d’une vision voilée. Ils ont aussi de plus en plus de mal à distinguer les contrastes et les couleurs, sont souvent victimes d’éblouissements et perçoivent parfois des halos lumineux.
Quel est le traitement ?
Bien que l’espoir de découvrir un jour un traitement médicamenteux à la cataracte existe, sa seule voie de prise en charge est aujourd’hui chirurgicale. Pour des raisons de confort et de sécurité, les deux yeux ne sont pas traités le même jour : il faut prévoir deux interventions séparées d’une semaine au minimum.
Chacune a généralement lieu en mode ambulatoire, après avoir procédé à une anesthésie locale de l’œil par instillation de gouttes spécifiques. Parfois, il faut néanmoins procéder à une injection d’anesthésiant dans l’orbite (anesthésie péri-bulbaire ou rétro-bulbaire) et les cas d’anesthésie générale sont rares, réservés aux patients peu coopératifs (enfants, troubles psychiatriques…) ou ceux atteints de nystagmus.
Dans tous les cas, l’intervention dure 30 minutes au maximum. Après la pose d’un petit écarteur pour maintenir l’œil ouvert, la première étape consiste à pratiquer une incision cornéenne de 2 millimètres environ. Puis, pour se donner accès au cristallin, la capsule qui l’entoure (« sac cristallin ») est elle aussi incisée. Le cristallin est alors fragmenté grâce à une minuscule sonde à ultra-sons et les fragments obtenus sont ensuite extraits.
Après avoir nettoyé le sac cristallin pour garantir sa transparence optimale, le chirurgien y introduit un implant destiné à remplacer le cristallin. Cette lentille artificielle se déplie naturellement une fois introduite. Parfaitement transparente, elle rétablit un trajet normal des rayons lumineux au travers de l’œil. De plus, ses caractéristiques optiques permettent de prendre en charge les autres troubles visuels du patient : myopie ou hypermétropie, astigmatisme et presbytie.
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