Questions fréquentes
Découvrez les réponses du Docteur Camille Rambaud aux questions les plus posées par ses patients sur la chirurgie de la cataracte.
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Cette page a été rédigée par le Docteur Camille Rambaud, ophtalmologue à Paris et spécialiste de la chirurgie de la cataracte.
Bonjour docteur
Je suis allée chez le chirurgien ophtalmologue hier
Elle m’a détecté un nombre insuffisant de cellules endotheliales sans œdème
Elle m’a dit que je devais me faire opérer de la cataracte, que j’avais une chance sur deux de faire un œdème, et que dans ce cas là il faudrait me faire une greffe de la cornée
Dans la mesure où ma vision est bonne, que je lis bien que je vois bien mon ordinateur et que je suis juste gênée de loin dans de grandes salles de Théâtre, je me demande s’il est vraiment indispensable de me faire opérer de la cataracte vu le risque encouru qui risque de m’mpêcher de travailler.
Qu’en pensez-vous ? Pour moi je pense ne rien faire et attendre..
Bonjour,
Merci pour votre message. La situation que vous décrivez — cataracte avec nombre réduit de cellules endothéliales — nécessite effectivement une évaluation minutieuse, car l’endothélium cornéen conditionne en grande partie la transparence de la cornée après une chirurgie de la cataracte. Un endothélium fragile expose davantage au risque d’œdème cornéen postopératoire, parfois jusqu’à envisager, dans les formes sévères, une greffe de cornée de type DMEK ou DSAEK.
Lorsque l’acuité visuelle reste bonne et que la gêne fonctionnelle est limitée, une surveillance régulière peut être une approche raisonnable. La décision dépend notamment :
de la densité cellulaire endothéliale,
de l’aspect morphologique des cellules,
de l’épaisseur cornéenne,
et du degré d’évolution de la cataracte.
Ceci étant, il existe aussi une stratégie différente, parfois proposée dans les cas de baisse du capital cellulaire endothélial :
opérer la cataracte relativement tôt, avant qu’elle ne devienne trop dure, afin de réduire l’énergie d’ultrasons nécessaire pendant l’intervention. Une cataracte plus souple permet en effet une chirurgie plus douce, ce qui limite la perte cellulaire endothéliale supplémentaire et peut contribuer à protéger la cornée.
Cette approche doit être pesée au cas par cas, selon :
le niveau réel de risque endothélial,
la vitesse d’évolution de la cataracte,
et votre confort visuel actuel.
Votre réflexion — ne pas se précipiter tant que la gêne est modérée — est parfaitement compréhensible. L’essentiel est de bien apprécier l’équilibre entre bénéfice visuel attendu, risques cornéens, et possibilité d’une chirurgie plus douce si elle est réalisée avant que la cataracte ne durcisse.
Bien cordialement,
Dr Rambaud
Merci beaucoup de votre réponse, Docteur. Amitiés