Conséquence fréquente de la chirurgie de la cataracte, l’opération de la cataracte secondaire fait partie du quotidien des chirurgiens ophtalmologues, à Paris comme ailleurs. Quand il est décidé, son traitement se fait de manière simple et le patient retrouve en quelques jours la vue qui était la sienne avant le déclenchement de cette affection bénigne et indolore.
Opacification Capsulaire Postérieure : définition et prévalence à Paris
Chaque année en France, plus d’un demi-million d’individus se font opérer de la cataracte, trouble de la vision qui correspond à une opacification progressive du cristallin. Pour traiter cette affection qui survient principalement sous l’effet de l’opération, le cristallin opaque est extrait et remplacé par une lentille artificielle qui rend à l’œil la transparence nécessaire à une vision de qualité. Plus précisément, cet implant est mis en place dans la capsule (« sac cristallin ») qui contenait initialement le cristallin, en appui sur sa face postérieure.
Plus tard, on estime que chez au minimum 30% des patients ainsi traités, dans les 5 ans qui suivent l’intervention, la face postérieure du sac cristallin est le siège d’une prolifération cellulaire qui induit des troubles de la vision proches de ceux de la cataracte. Ce phénomène bénin et indolore est souvent désigné par l’expression « cataracte secondaire », bien que l’appellation scientifique exacte soit « Opacification Capsulaire Postérieure » (OCP).
Vu ce qui précède, un calcul estimatif rapide permet d’affirmer que, chaque année, environ 150 000 cas d’OCP sont détectés en France, dont une bonne partie en Ile de France, région qui compte près de 20% de la population en métropole. Ces chiffres suffisent à démontrer que l’OCP est une affection courante et que sa prise en charge fait partie du quotidien des ophtalmologues de Paris et ses alentours.
Comment se déroule l’opération de la cataracte secondaire à Paris ?
Les symptômes de l’OCP sont très similaires à ceux de la cataracte stricto sensu. Lorsque la cataracte secondaire se déclenche, le patient ressent une baisse de son acuité visuelle, bilatérale ou non, qu’il s’agisse de la vision proche et/ou lointaine. D’autre part, les éblouissements sont fréquents, tout comme une diminution de la perception des couleurs et des contrastes.
Lorsque ces signes se manifestent, il convient de consulter rapidement, pour confirmer le diagnostic de l’OCP et éliminer la possibilité de pathologies plus graves (DMLA, glaucome…) et qui pourraient par ailleurs contre-indiquer le traitement de la cataracte secondaire. Celui-ci n’est pas systématique : chez certains patients une simple surveillance régulière est suffisante.
Lorsqu’une prise en charge est décidée, le principe est de procéder à une « capsulotomie » c’est-à-dire de découper la face arrière du sac cristallin avec un laser YAG, pour en ôter la partie devenue opaque. C’est un protocole rapide (quelques minutes), réalisé après avoir dilaté la pupille avec des gouttes spécifiques. L’opération de la cataracte secondaire est indolore et a lieu sous anesthésie locale. Le patient peut ensuite regagner son domicile.
Les premiers temps, il est normal qu’il ait la vision un peu brouillée et perçoive des corps flottants dans son champ visuel. Cependant, en quelques jours, la qualité de sa vision redevient la même qu’après le traitement chirurgical de la cataracte. Ce résultat est définitif dans l’immense majorité des cas et les complications sont rarissimes.