Pour traiter la cataracte, le principe est d’extraire le cristallin et de le remplacer par un implant. De manière relativement rare, il peut arriver que celui-ci se déplace, ce qui peut altérer la qualité de la correction optique ou faire que le patient voit en permanence le bord de la lentille artificielle dans son champ de vision. Pour remédier à cette complication sans réelle gravité, une intervention secondaire peut alors s’avérer nécessaire.
Définition de la cataracte
La transparence de l’œil est l’une des conditions sine qua non à une vision de qualité. Or, généralement un peu après la soixantaine, le cristallin commence à s’opacifier progressivement, sous l’effet de réagencements moléculaires qui entraînent l’apparition de « corps amyloïdes ». C’est la cataracte, affection évolutive qui donne de plus en plus au patient l’impression de regarder au travers d’un voile ou d’une chute d’eau, d’où d’ailleurs l’appellation de cette pathologie.
Le traitement de la cataracte
Un peu partout à travers le monde, des recherches sont toujours en cours pour trouver à ce défaut de vision une solution médicale. Néanmoins, à ce jour, le seul traitement de la cataracte est chirurgical. Il est rarement urgent et doit surtout être envisagé quand la gêne induite au quotidien devient trop handicapante.
Dans la majeure partie des cas, la cataracte est un trouble bilatéral, qui nécessite de traiter les deux yeux. Pour des raisons de sécurité, mais aussi surtout de confort, il est d’usage d’opérer d’abord un œil, puis le second à au moins 7 jours d’intervalle.
Cette intervention courte et indolore a lieu sous anesthésie locale. Le praticien commence par réaliser dans la cornée du patient deux incisions minuscules (2 millimètres environ), qui ne nécessitent ensuite aucune suture. Il se donne ainsi accès au « sac » qui contient le cristallin. La face avant de cette capsule est alors découpée. Ensuite, à l’aide d’une minuscule sonde à ultrasons, le cristallin est désagrégé et les fragments issus de cette étape de « phaco-émulsification » sont extraits.
Une lentille artificielle est alors introduite dans la partie capsulaire qui subsiste, en appui sur sa face postérieure. Elle présente un double avantage. Transparente, elle permet aux rayons lumineux de traverser à nouveau l’œil normalement. Par ailleurs, en fonction de ses caractéristiques, elle autorise la prise en charge des défauts visuels du patient : myopie ou hypermétropie, astigmatisme et presbytie.
Déplacement de l’implant de la cataracte
Les complications de la chirurgie de la cataracte sont rares. Il s’agit en effet de l’acte chirurgical le plus fréquemment réalisé à travers le monde. Cependant, comme pour toute intervention, les risques ne sont pas nuls, aussi faibles qu’ils soient.
Ainsi, il peut parfois arriver que la lentille insérée se déplace. Cela peut notamment altérer la qualité de la correction optique initialement apportée par le traitement, en particulier pour les implants toriques qui servent à prendre en charge l’astigmatisme, puisque leur axe d’implantation est primordial. Dans d’autres cas, la gêne est due au fait que le patient voit en permanence le bord de l’implant dans son champ de vision.
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une complication de gravité modérée. Sa prise en charge se fait au cours d’une seconde intervention. C’est un geste relativement aisé lorsqu’il a lieu rapidement après le traitement initial, avant que ne se soient formées des adhérences entre l’implant et la partie arrière du sac cristallin.