Le lendemain et dans les jours qui suivent la chirurgie de la cataracte, il est normal que le patient ressente une légère gêne (sensibilité, éblouissements, vision trouble…). Cependant, même si les complications de ce traitement sont rarissimes, certains symptômes doivent pousser à consulter en urgence pour prendre en charge au plus tôt une éventuelle complication.
Est-il normal d’éprouver une gêne dans l’œil après chirurgie de la cataracte ?
Aussi fréquent et maîtrisé qu’il soit, le traitement chirurgical de la cataracte par extraction et remplacement du cristallin n’en est pas moins un acte relativement invasif. Ainsi, certaines précautions post-opératoires doivent être respectées. Le patient ne doit pas se frotter l’œil les 7 premiers jours, il faut porter une coque protectrice au cours des phases de sommeil sur cette période et le traitement médicamenteux prescrit doit être suivi à la lettre.
Par ailleurs, il est normal d’éprouver une gêne dans l’œil. Celui-ci est sensible dans les 24 heures qui suivent l’intervention, les éblouissements sont fréquents les premiers jours et la vue du patient reste trouble sur cette période avant de se rétablir progressivement.
Après une chirurgie de la cataracte : quels signes doivent alerter ?
Au-delà des manifestations post-opératoires normales évoquées plus haut, il convient de rester vigilant après traitement chirurgical de la cataracte. En effet, bien que les complications post-opératoires soient rarissimes, elles restent en théorie possibles. Or, comme toujours en médecine, plus tôt elles sont détectées et plus leur prise en charge est efficace.
Ainsi, certains symptômes doivent alerter le patient et le pousser à consulter en urgence : baisse brutale de la vision, rougeurs oculaires persistantes, hyper photosensibilité continue, « corps flottants » dans le champ de vision, fièvre ou nausée notamment.
De telles manifestations observées dans la semaine qui suit le traitement peuvent en effet traduire un développement infectieux (« endophtalmie »). Ce type de problème est observé chez 0,1 à 0,3% des sujets opérés et ce malgré toutes les précautions per et post-opératoires. C’est une complication grave qu’il faut traiter en urgence avec des antibiotiques intra-oculaires et parfois intraveineux.
De même, une baisse de la vision entre 1 et 3 mois après la chirurgie peut indiquer le développement d’un œdème au niveau de la macula, zone centrale de la rétine. Dans plus de 99% des cas, un traitement anti-inflammatoire suffit alors à le faire disparaître en quelques semaines.
Enfin, parfois, la gêne ressentie par le patient peut être due au déplacement de la lentille insérée à la place du cristallin. Cela peut engendrer une altération de la correction optique apportée, en particulier dans le cas d’implants toriques (astigmatisme). Toujours en cas de déplacement, d’autres sujets voient en permanence le bord de l’implant dans leur champ de vision. Quoi qu’il en soit, une seconde intervention est alors nécessaire pour repositionner la lentille correctement.